Lui : "Bonjour
chérie, ça va ?"
Nous : "A
toi de me le dire !?!"
Hop, la bombe est
lâchée, dans 5…4…3…2…1…une engueulade va surgir.
La raison?
Ben, disons qu'au moment où on a lancé cette petite attaque passive-agressive, on ne sait
pas encore trop la raison qu’on va pouvoir utiliser pour justifier cette envie
soudaine de dispute.
Mais on sait aussi qu’on est laaaaaaaarge, et qu’on va
pouvoir meubler, le temps de trouver une excuse « valable »,
ou s'en sortir sans donner de raison (soyons fantaisistes).
Lui : "Qu’est-ce
qu’il y a ? Ça va pas ? "
Nous, « habiles »
(…) : " Attends, c’est tout ce que tu as à me dire ? "ça
va pas ?" (Prononcer cette phrase en le singeant et en prenant une
voix un peu débile, être le plus injuste possible). Si tu prenais le temps de m’écouter au
lieu de (quelques idées génériques):
- jouer au foot (même si c'est pas vrai, ça donnera un petit coup de starter à l'engueulade)
- boire des bières avec tes copains (important de déposer la balise des copains à ce moment-là, ça pourra toujours servir de tremplin si on est à court d’arguments)
- faire la vaisselle (si vous choisissez celle-ci, alors il faut enchaîner vite et ne surtout jamais lui laisser le temps de répondre, sinon c’est pour votre pomme)
Enfin bref, "si tu prenais le temps de m’écouter donc, tu ne me poserais pas la
question. J'HA-LLU-CINE." (prendre un ton un peu théâtrale, ça passe).
Lui : "Mais
quoi ? T’as un problème?"
Nous, agacées (et toujours théâtrales) : "Moi ? Un problème ????!!!! non mais là, c’est
le pompon (et ce qui est génial, c’est qu’on peut se permettre d’utiliser des
expressions ridicules, car il a bien compris que « là c’est pas le moment »,
et donc il ne peut pas se moquer). Je vais pas te faire un dessin non plus… "
Les
points de suspension sont importants et dans la vraie vie on les images par un enchainement simple et bluffant de 3 mouvements :
- je lui tourne le dos
- je m'éloigne de lui pour être hors de son champ auditif
- je bafouille des "moi…un problème…blabliblabla…de toute façon c’est toujours pareil…blibloubla…j’hallucine…ah ben pour les copains (placé), ça c’est sur que blabla…il est gonflé…naninabla"…ATTENTION à ne pas trop articuler afin que les « blabla » se fondent dans la masse de vos lamentations
Bravo, votre bombe a pété.
Il pense qu’on est folle (ça c'est son opinion personnelle), on rebondit sur les derniers
mots de chaque phrase commençant par une voyelle (gymnastique difficile, mais c’est
aussi l’occasion de muscler son cerveau), on s’indigne, on s’insurge, on "j’ai
même pas envie d’en parler" mais on "non mais j’ai pas fini,
reviens", et puis des fois il en a marre "c’est toujours pareil
avec toi", et il nous insulte d'avoir nos règles (comment il a deviné ????), et puis on lance au hasard des "je
suis pas ta mère", "y a que ton boulot", "offre moi le petit
sac entouré page 34 dans mon Cosmo" (il est
perdu, c'est le moment de tenter des messages subliminaux, des fois ça marche), on le distrait un peu "calme toi mon chéri, je t’aime on va pas s’engueuler"…
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une telenovela sympa et moderne |
Ouf, ça y est. Et même pas eu besoin de trouver de raison...Joli coup de maître.
On s’excuse sur l’oreiller (enfin officiellement « on lui pardonne », mais nous on quand même désolées en cachette)
et la vie reprend son cours…
C’est typiquement
féminin, peut-être, et c’est dur de l’admettre en public, mais c’est vrai que
régulièrement (tous les 28 jours environ) une petite engueulade, ben ça
défoule, on se sent vivante, on check si l’autre tient à nous, on se fait peur. C’est un peu comme dans les telenovelas mexicaines…
Et puis même que
des gens très très intelligents ils sont d’accord pour dire que le plus
gros ennemi du bonheur, après le malheur, c’est l’ennui (Arthur Schopenhauer).
Donc, pour le
bien-être de notre couple (oui on n’est pas des égoïstes, pas comme toi,
blablabla, copains, bière, non mais c’est le pompon…oups pardon, j’étais
relancée), ben il faut bien faire des efforts et créer des problèmes, un peu d'huile de
coude, on n’a pas le choix....ET BIEN SI on a le choix !
Pour la somme
modique de 1$ (ou 1€ j’ai pas compris la monnaie), on peut tout simplement s’acheter
un petit problème.
"Canon" me direz-vous.
Madame a bon goût, car OUI tout-à-fait, c'est "canon".
Regardez
ce petit bijou www.needaproblem.com.
Tout en Anglais (oui je sais que j’enchaine
2 posts pour les english speakers, mais je pouvais pas résister
de partager cette trouvaille avec vous…et pour les petits gourmands, n’hésitez pas à changer la langue en
allemand, parce que c'est made in Germany).
Donc comme je l’ai
dit (mais tu ne m’écoutes jamais, toujours pareil, blablabla), on peut acheter
5 types de problèmes, du plus simple (à 1 « sou ») au plus
compliqué (5000 Francs CFP…je vous fais voyager un peu, c'est gratos).
Et après, vous
devenez "complètement addict". Si je vous jure, regardez ce témoignage, je pense que c'est pour de vrai (il est en homepage quand même).
Idée cadeau
également, on peut offrir des problèmes à ses amis.
Enfin un site qui
va vous offrir la paix des ménages.
Voilà, vous êtes
conquis…Hein, vous l’êtes?
PS: Non, je n’ai
pas oublié de vous donner des exemples concrets de «problèmes » proposés
par le site, car le site lui-même n’en propose pas. Parce que le
concept seul suffit à convaincre et parce qu'un bon produit se vend par lui même...
(j'avais envie d'une fin solennelle) Au revoir
(j'avais envie d'une fin solennelle) Au revoir