vendredi 17 septembre 2010

Petit Bonhomme de Premier Rendez-Vous

Pour un premier rendez-vous, chacun gère la pression à sa façon.

Souvent ça commence par un
ELLE: "que vais-je bien pouvoir mettre?"
LUI: "et si je faisais un petit plongeon dans la bouteille de parfum histoire de me détendre".

Puis ça continue avec
ELLE: "ouf je n ai que 5 min de retard"
LUI: "et en plus elle sourit...elle se rend pas compte que j ai faim moi?"

Ça blablate, ça se draguouille, touchage de cheveux pour l'une, pauses viriles pour l'autre. Tout est en ordre...
Quelques moments magiques* (voir def plus bas) plus tard, c'est le flash control, le flex touch, c'est le bisou quoi!
Et ensuite on fait quoi?

La règle numéro 1, c'est d'envoyer un feedback
La règle numéro 2 est de ne jamais pas envoyer de feedback.
L'homme est chargé de faire le premier pas...(c'est injuste).
Il est convenable d'attendre une petite heure histoire de ne pas se laisser envahir par ses émotions et de rester très clair dans son message (et éviter les messages flous et incomprehensibles comme "merci pour mon invitation, tu dors? j'ai plus de batterie sur mon portable") . 
Souvent un simple "merci pour cette soirée. je t'appelle demain. bonne nuit" suffit à faire rêver votre dulcinée.

Alternative: "je ne prends pas ton numéro mais rendez vous demain à telle heure". Très romantique et excitant. Sauf quand on tombe sur mon cher ami PP (tu es mon idole mon lapin) qui utilise cette technique afin de ne pas revoir la personne sans avoir les inconvénients des appels téléphoniques désagréables. 

* moment magique: se dit d'un laps de temps durant entre 15 et 30 secondes en moyenne au cours duquel 2 personnes deviennent subitement très intelligentes. Il se caractérise en général par une succession de gestes ridicules et maladroits allant du jeté de cheveux dans l'oeil de la personne opposée jusqu'à l'"écrasage" de pied. Ce dysfonctionnement comportemental est majoritairement dû au fait que la règle d'or du "moment magique" est d'envoyer des signaux gestuels sans jamais quitter la personne des yeux...ce qui ne permet pas d'avoir une vision claire et précise de l'amplitude maximum à donner à ses mouvements. Ce moment précède le baiser, et est loupé en moyenne 3 fois avant de connaître le succès. Attention: un moment magique doit être naturel et jamais mis en scène sinon l autre peut vite prendre peur de votre regard fixe et immobile.

vendredi 3 septembre 2010

Petit Bonhomme by night


Lors d'une excursion nocturne dans le milieu naturel de l'homme, j'ai pu m'approcher hier soir de quelques spécimens absolument pas en voie d'extinction. En meute, ils défilent dans les allées, la rue c'est leur jungle, le sexe opposé sera leur proie et leur cri de guerre le sifflement (ou un autre bruit indéterminé ressemblant à l'inspiration d'un asthmatique en plein effort).
Des "manmoizelle" et "claque ton 06" fusent au hasard des ruelles. Les auteurs ne se montrent que rarement. La cible est souvent très floue. Ça pourrait être vous l'élue, tout comme votre amie, ou encore cette petite femme sortie promener son chien avec ses bigoudis. 

Pour eux, la nuit, tous les chats sont gris. Certaines sortiront leurs griffes, d'autres hérisseront leurs poils mais il y en a certaines qui ronronneront...
Ce sont grâce à ces dernières que j'ai compris...parce que trop longtemps, je me suis sentie insultée par les "hey coquine" (ce ne sont évidemment pas ces mots là qui sont employés)  alors que finalement il y avait juste erreur de casting. Moi j'étais juste le dommage collatéral.
Les vraies proies sont ces chattes ronronneuses (pas de sous entendus...je crois). 

Elles sont là, tout autour, elles ont souvent un passé et un maquillage chargé, des vêtements  et des intentions transparentes,...
Rien de mal, comme dirait Mr Drumond "il faut de tout pour faire un monde".


Mais à ce moment là que se passe-t-il dans la tête de l'homme?

Mise en situation:
Heure: 4h50
Lieu: la rue. et ce depuis quelques heures. il n a pas ete possible de rentrer en boite car il y a ce pote qui s'est pointé en tong, en basket ou tête "chelou".
État psychologique: frustration. Qui ne le serait pas après 6h de loose passées dans une ruelle avec ces mêmes potes, toujours les mêmes, comme la veille, comme le lendemain?
État physique: alcoolisé! Qui ne le serait pas après 6h de loose passées dans une ruelle avec ces bières, toujours les mêmes, comme la veille, comme le lendemain?
Objectif: S'en sortir...pour cela plusieurs solutions:
    - rentrer chez soit: c'est bien évidemment le mieux à faire. Et bien évidemment une solution rejetée à la source.
    - rentrer chez ses potes: une option valable...la playstation reste encore LA valeur sure de notre époque (source à vérifier)
    - rentrer accompagné: pourquoi? Pour prouver à ses potes "who's their daddy" et le reste...bref.

Cette dernière solution est celle qui sera choisie par 98% des mâles (les 2% restant s'étant endormis dans cette même ruelle). On fera bien sûr l'erreur d'ignorer son état physique et psychologique cités précédemment.

Une fois qu'on a bien remis les choses à leur place, alors on comprend mieux qu'au lieu de se vexer pour un petit mot crié à votre égard, il est bien plus convenable de saluer la performance de cet homme qui a su vaincre les éléments pour prononcer un mot ou sortir un sifflement de manière audible, et s'excuser platement de ne pas être celle qu'il espérait.

jeudi 2 septembre 2010

Petit Bonhomme de courses



"Ouai moi tu sais , faire les courses, c'est pas mon truc chérie"
La preuve que nous sommes vraiment super différents, car moi les courses, c est le ki-kiffe! C'est mille fois plus excitant que de faire des trucs vraiment sympas quand on y pense bien. Non mais c'est vrai, qui a envie d'aller boire un cocktail entre copains quand on sait que quelque part dans la ville...loin...très loin de la maison, se trouve un endroit fabuleux, dans lequel les gens te poussent, prennent ta place dans la queue de la caisse. Un endroit dans lequel tu vas pour profiter de la clim à 0ºC, pour porter des sacs bien trop lourds,...

Mais bon, quand c'est vraiment pas possible d'y échapper, c'est chéwi-chéwi qui s'y colle...
 
Et là un long processus s'enclenche:
1. le déni: "as-tu eu le temps de faire les courses chéri?" ..."non, pourquoi? c'est pas toi qui les fait d'habitude?" (merci de le remarquer au passage)

2. le refus: "écoute, je vois pas pourquoi une jambe dans le plâtre devrait t'empêcher de faire les courses chérie. Moi j'ai bien fait une lessive alors que mon match n'était pas encore fini" (faux...là fois là, vous aviez renoncé et mis vous même la machine en route)

3. la négociation: "je veux bien l'envisager, mais je dois être sûr qu'en contre partie tu les feras pendant 2 mois + vaisselle durant 3 semaines + organiser 2 apéro (bières + chips...c'est pas la mort) pour les petits copains"

4. l'acceptation: "t'as gagné mais c'est la dernière fois" (...bien essayé ceci dit)
 
5. la préparation physique: comme un écolier à sa rentrée de CP, vous devez lui préparer TOUT le matos afin de réduire son stress au minimum. 
Liste de course (avec définition wikipédia des ingrédients un peu alternatifs): ok
Jeton caddie: ok
Argent: ok
Itinéraire: ok
Sacs: ok.

6. la préparation psychologique: qui n est autre qu'un rappel incessant de ce qu'il est sur le point d'accomplir en mettant en avant le coté vraiment embêtant de la situation. 
"tu vois, ca m'arrange pas du tout de faire les courses". 
"et bien après ne va pas te plaindre que j'ai pas le temps de t'offrir des fleurs alors que je passe tout mon temps à faire les courses"

7. c'est parti: il est dans le supermarché. Vous le savez, parce qu'il vous a déjà appelé 2 fois alors qu'il n'a même pas encore eu le problème du lait demi-écrémé (en fait ce n'est pas vraiment un problème, c'est tout simplement un épisode durant lequel il vous appelle parce que "tu ne peux pas prendre du lait normal comme tout le monde???"). Durant ses courses, vous aurez reçu entre 5 et 10 appels, partageant ainsi ses craintes, ses doutes, ses réussites ("oui je voulais te dire que j'ai bien trouvé la confiture à la fraise"). 

A un moment où à un autre, il rentre à la maison, dans une humeur souvent surprenante. Des fois excessivement fier, d'autres fois dédaignant "attend ça va, c est pas non plus la mort" et d'autre fois dans un état d'épuisement total... mais souvent avec seulement la moitié des choses nécessaires (vous en entendrez parler quand il vous dira qu'il manque ci et ça...avec un air totalement détaché)

Vous avez pour votre part vécu une aventure bien trop pesante, qui vous marquera un petit moment. Entre culpabilité et exaspération vous mettrez quelques heures à reprendre le cours des choses, alors que lui, une bière à la main (bière acheté en quantité industrielle), il a déjà tout oublié.

Ah si j'étais un homme...


Je serais pas capitaine, trop de remous...pas bon pour ma virilité!

Non, moi je serais un Superman, un super mâle. Celui qui vous dit le mot papillon une fois par semaine, qui assortit ses chaussettes presque tout le temps et qui ne vous appelle pas 3 fois parce qu'il n y a pas d'oeufs au super marché...
Bref, en gros, pour ma part, si j'étais un homme...ben je serais une femme. 
On est pas super avancés du coup.

Mais après des années de critiques (pas forcement toujours constructives, mais jamais je ne l' avouerais) j'ai décidé de me glisser dans leurs baskets (beurk!) pour essayer de les comprendre un peu mieux, et peut-être changer le monde.


on me souhaite bonne chance!