"Ouai moi tu sais , faire les courses, c'est pas mon truc chérie"
La preuve que nous sommes vraiment super différents, car moi les courses, c est le ki-kiffe! C'est mille fois plus excitant que de faire des trucs vraiment sympas quand on y pense bien. Non mais c'est vrai, qui a envie d'aller boire un cocktail entre copains quand on sait que quelque part dans la ville...loin...très loin de la maison, se trouve un endroit fabuleux, dans lequel les gens te poussent, prennent ta place dans la queue de la caisse. Un endroit dans lequel tu vas pour profiter de la clim à 0ºC, pour porter des sacs bien trop lourds,...
Mais bon, quand c'est vraiment pas possible d'y échapper, c'est chéwi-chéwi qui s'y colle...
Et là un long processus s'enclenche:
1. le déni: "as-tu eu le temps de faire les courses chéri?" ..."non, pourquoi? c'est pas toi qui les fait d'habitude?" (merci de le remarquer au passage)
1. le déni: "as-tu eu le temps de faire les courses chéri?" ..."non, pourquoi? c'est pas toi qui les fait d'habitude?" (merci de le remarquer au passage)
2. le refus: "écoute, je vois pas pourquoi une jambe dans le plâtre devrait t'empêcher de faire les courses chérie. Moi j'ai bien fait une lessive alors que mon match n'était pas encore fini" (faux...là fois là, vous aviez renoncé et mis vous même la machine en route)
3. la négociation: "je veux bien l'envisager, mais je dois être sûr qu'en contre partie tu les feras pendant 2 mois + vaisselle durant 3 semaines + organiser 2 apéro (bières + chips...c'est pas la mort) pour les petits copains"
4. l'acceptation: "t'as gagné mais c'est la dernière fois" (...bien essayé ceci dit)
5. la préparation physique: comme un écolier à sa rentrée de CP, vous devez lui préparer TOUT le matos afin de réduire son stress au minimum.
Liste de course (avec définition wikipédia des ingrédients un peu alternatifs): ok
Jeton caddie: ok
Argent: ok
Itinéraire: ok
Sacs: ok.
6. la préparation psychologique: qui n est autre qu'un rappel incessant de ce qu'il est sur le point d'accomplir en mettant en avant le coté vraiment embêtant de la situation.
"tu vois, ca m'arrange pas du tout de faire les courses".
"et bien après ne va pas te plaindre que j'ai pas le temps de t'offrir des fleurs alors que je passe tout mon temps à faire les courses"
7. c'est parti: il est dans le supermarché. Vous le savez, parce qu'il vous a déjà appelé 2 fois alors qu'il n'a même pas encore eu le problème du lait demi-écrémé (en fait ce n'est pas vraiment un problème, c'est tout simplement un épisode durant lequel il vous appelle parce que "tu ne peux pas prendre du lait normal comme tout le monde???"). Durant ses courses, vous aurez reçu entre 5 et 10 appels, partageant ainsi ses craintes, ses doutes, ses réussites ("oui je voulais te dire que j'ai bien trouvé la confiture à la fraise").
A un moment où à un autre, il rentre à la maison, dans une humeur souvent surprenante. Des fois excessivement fier, d'autres fois dédaignant "attend ça va, c est pas non plus la mort" et d'autre fois dans un état d'épuisement total... mais souvent avec seulement la moitié des choses nécessaires (vous en entendrez parler quand il vous dira qu'il manque ci et ça...avec un air totalement détaché)
Vous avez pour votre part vécu une aventure bien trop pesante, qui vous marquera un petit moment. Entre culpabilité et exaspération vous mettrez quelques heures à reprendre le cours des choses, alors que lui, une bière à la main (bière acheté en quantité industrielle), il a déjà tout oublié.
Etant un homme et lisant cet article, je me sens totalement a l'oppose de cette description. Je pense que l'auteur de cette article a une vision un peu trop obtus de l'homme. J'aimerais bien avoir une conversation avec l'auteur pour rétablir la vérité.
RépondreSupprimerJe suis moi-meme un homme.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup ri par contre.
A prendre au 2d degré je dirais !