vendredi 3 septembre 2010

Petit Bonhomme by night


Lors d'une excursion nocturne dans le milieu naturel de l'homme, j'ai pu m'approcher hier soir de quelques spécimens absolument pas en voie d'extinction. En meute, ils défilent dans les allées, la rue c'est leur jungle, le sexe opposé sera leur proie et leur cri de guerre le sifflement (ou un autre bruit indéterminé ressemblant à l'inspiration d'un asthmatique en plein effort).
Des "manmoizelle" et "claque ton 06" fusent au hasard des ruelles. Les auteurs ne se montrent que rarement. La cible est souvent très floue. Ça pourrait être vous l'élue, tout comme votre amie, ou encore cette petite femme sortie promener son chien avec ses bigoudis. 

Pour eux, la nuit, tous les chats sont gris. Certaines sortiront leurs griffes, d'autres hérisseront leurs poils mais il y en a certaines qui ronronneront...
Ce sont grâce à ces dernières que j'ai compris...parce que trop longtemps, je me suis sentie insultée par les "hey coquine" (ce ne sont évidemment pas ces mots là qui sont employés)  alors que finalement il y avait juste erreur de casting. Moi j'étais juste le dommage collatéral.
Les vraies proies sont ces chattes ronronneuses (pas de sous entendus...je crois). 

Elles sont là, tout autour, elles ont souvent un passé et un maquillage chargé, des vêtements  et des intentions transparentes,...
Rien de mal, comme dirait Mr Drumond "il faut de tout pour faire un monde".


Mais à ce moment là que se passe-t-il dans la tête de l'homme?

Mise en situation:
Heure: 4h50
Lieu: la rue. et ce depuis quelques heures. il n a pas ete possible de rentrer en boite car il y a ce pote qui s'est pointé en tong, en basket ou tête "chelou".
État psychologique: frustration. Qui ne le serait pas après 6h de loose passées dans une ruelle avec ces mêmes potes, toujours les mêmes, comme la veille, comme le lendemain?
État physique: alcoolisé! Qui ne le serait pas après 6h de loose passées dans une ruelle avec ces bières, toujours les mêmes, comme la veille, comme le lendemain?
Objectif: S'en sortir...pour cela plusieurs solutions:
    - rentrer chez soit: c'est bien évidemment le mieux à faire. Et bien évidemment une solution rejetée à la source.
    - rentrer chez ses potes: une option valable...la playstation reste encore LA valeur sure de notre époque (source à vérifier)
    - rentrer accompagné: pourquoi? Pour prouver à ses potes "who's their daddy" et le reste...bref.

Cette dernière solution est celle qui sera choisie par 98% des mâles (les 2% restant s'étant endormis dans cette même ruelle). On fera bien sûr l'erreur d'ignorer son état physique et psychologique cités précédemment.

Une fois qu'on a bien remis les choses à leur place, alors on comprend mieux qu'au lieu de se vexer pour un petit mot crié à votre égard, il est bien plus convenable de saluer la performance de cet homme qui a su vaincre les éléments pour prononcer un mot ou sortir un sifflement de manière audible, et s'excuser platement de ne pas être celle qu'il espérait.

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